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Les acides gras polyinsaturés, ou oméga 3 sont souvent présentés comme des nutriments essentiels et bénéfiques au système cérébral. En d’autres termes, ils sont bons pour notre cerveau. Mais quels sont leurs effets exacts ? Et qu’en dit la science ?
Après le tissu adipeux, le cerveau est l’organe qui est le plus riche en acides gras polyinsaturés dont font partie les oméga 3 (1). Les acides gras oméga 3 agissent tout au long de la vie. Ils sont nécessaires au développement des fonctions cérébrales du petit enfant. C’est pourquoi leur consommation régulière est aussi importante durant la grossesse et les premières années de vie d’un être humain.
Les oméga 3 interviennent donc dans le développement de la membrane qui entoure les cellules du cerveau : les neurones. Ils jouent également un rôle dans le développement des synapses des neurones, ainsi que des vaisseaux sanguins chargés d’irriguer le cerveau. En d’autres termes, les oméga 3 sont indispensables à la survie des cellules nerveuses.
Pour couronner le tout, ces acides gras ont pour rôle de fluidifier les membranes des cellules. Ils les rendent plus malléables, ce qui permet de favoriser la transmission des signaux nerveux à travers une connectivité neuronale optimale. Pour rester en bonne santé, l’Organisation mondiale de la Santé préconise de consommer 0,8 g à 1,1 g/jour d’ALA et 0,3 g à 0,5 g/jour d’EPA et de DH (2).
Alors, quels sont les rôles des oméga 3 sur le fonctionnement cérébral ? Comment agissent-ils sur le système cérébral en fonction de notre âge ?
Les femmes enceintes doivent surveiller de près leurs apports en acides gras essentiels. Et en particulier les oméga 3. Un manque, un déficit ou une carence perturbe le développement du cerveau du bébé (3). À long terme, cela peut avoir des conséquences sur le comportement et les facultés cognitives du bébé. Après la naissance, durant l’allaitement, ces apports restent importants. Les laits en poudre sont enrichis en oméga 3. En revanche, la composition du lait maternel dépend en partie de l’alimentation de la mère. Les oméga 3 influent sur les performances visuelles et cognitives des enfants (4). Il faut en consommer en quantité suffisante tout au long de la vie.
Les oméga 3 sont essentiels à tout âge, en particulier dans la période qu’est l’adolescence. Généralement, ce moment implique de grands changements d’habitudes alimentaires. L’adolescence est une période à risque. Il faut s’assurer de conserver une alimentation équilibrée, suffisamment riche en acides gras essentiels, notamment avec quelques précieuses sources d’oméga 3.
Avec l’âge, nos apports en oméga 3 gagnent aussi en importance. Les acides gras nous permettent de préserver nos facultés mentales. Les études cliniques démontrent bien que la consommation d’oméga 3 préserve les capacités cognitives des personnes âgées, malgré les années (5). En outre, ils favorisent aussi la survie des neurones à mesure qu’une personne vieillit. Il faut savoir que ces lipides réduisent considérablement le risque de développer des maladies neurodégénératives comme Parkinson et Alzheimer (6). Les oméga 3 sont par exemple nécessaire au maintien des fonctions cognitives telles que la mémoire.
Nous ne synthétisons pas tous les oméga 3 de la même façon. Certains le font mieux que d’autres. Les populations les moins habituées à consommer du poisson (éloignées des mers et océans) ont développé une faculté génétique leur permettant d’optimiser la transformation des oméga 3. On parle d’haplotype D : il s’agit d’une variation génétique. Les autres personnes, qui intègrent moins bien ces acides gras, ont un haplotype A. Dans ces deux cas, les oméga 3 doivent être présents en quantité suffisante dans l’alimentation, notamment afin de préserver la santé et le fonctionnement du cerveau.
Le déficit ou la carence en acides gras oméga 3 peut avoir de lourdes conséquences sur la santé cérébrale. Celles-ci varient en fonction de l’âge de la personne concernée. Toutefois, les études montrent qu’un tel manque réduit l’activité des neurones. Les cellules deviennent alors moins résistantes au stress ainsi qu’aux substances toxiques. En outre, un manque d’oméga 3 peut nuire au bon développement du cerveau (notamment durant la grossesse et chez l’enfant) (7), et générer des comportements agressifs ou dépressifs (8). La carence peut aussi entraîner des troubles de l’apprentissage et de la vision.