Vous vous êtes blessé en dehors ou dans le cadre du sport. Il va vous falloir du temps, de la patience et quelques efforts pour retrouver toute votre mobilité et votre niveau sportif. Voici comment traiter une blessure et optimiser sa convalescence sans prendre de risque inutile.
Savoir repérer et traiter correctement une blessure
Que l’on soit sportif de haut niveau ou simplement amateur, la blessure marque un arrêt dans nos performances et peut entraîner démotivation et découragement. Nous allons vous donner les clés afin de rester motivés en cas de blessure, gérer votre condition physique et mentale, mais aussi revenir à votre meilleur niveau.
Consulter un spécialiste et soigner sa blessure
Si vous vous êtes blessé(e), il est indispensable de bénéficier d’un suivi médical adapté. Commencez par consulter votre médecin traitant, qui saura vous orienter vers un ou plusieurs spécialistes, en fonction de votre blessure. Nécessairement, si cette blessure a nécessité une hospitalisation, ces mêmes conseils vous ont été livrés à l’hôpital. Il faut en tenir compte.
Consultez un spécialiste en mesure de traiter la blessure et qui saura vous prendre en charge de façon sérieuse. Celui-ci vous aidera à récupérer beaucoup plus vite et à traiter de manière adéquate la blessure en question. Choisissez le bon spécialiste parmi les ostéopathes, médecins du sport, kinésithérapeutes et autres, qui saura au mieux vous prendre en main. Agissez donc rapidement et ne laissez surtout pas la blessure en l’état. Celle-ci pourrait s’aggraver si vous ne vous en occupez pas dès le départ.
La blessure sportive, une blessure physique et mentale
Il convient avant tout de connaitre l’état réel de la blessure et de ne pas l’ignorer. En effet certains sportifs préfèrent faire comme si de rien n’était et ils continuent à s’entraîner normalement, avec le risque de faire empirer leur état. Ce risque de surentrainement et cette absence de récupération peuvent pourtant amener à une situation de blessure grave et irréversible. Il ne faut pas ignorer cette blessure, mais l’accepter et faire le nécessaire pour la soigner dans les meilleures conditions possible.
Une blessure sportive (1) n’est jamais seulement physique. Pour tout sportif, elle entraîne aussi des lésions au niveau du moral. Parce qu’elle donne l’impression d’un coup d’arrêt dans notre recherche de la performance ultime, d’un objectif que l’on s’était fixé, mais que l’on ne pourra plus atteindre immédiatement du fait de celle-ci… Il faut pourtant s’adapter à la situation et se faire entourer de professionnels et de proches pour soutenir vos efforts dans votre convalescence. Retrouver la motivation fera partie des soins. Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à consulter un spécialiste (thérapeute) pour évoquer ce sentiment et bénéficier d’un accompagnement optimal.
Quelle durée d’immobilisation ou de repos ?
Connaitre la période d’immobilisation ou le temps nécessaire de reprise va permettre de mieux gérer notre corps et notre condition mentale. Cela permet aussi de moduler nos séances d’entraînement ou bien de s’imposer un repos forcé. Ici, tout va dépendre de la blessure : de sa localisation, de sa nature bien sûr, mais aussi de son intensité. Seul un médecin spécialiste peut vous indiquer une durée d’immobilisation ou de repos correcte, qu’il faudra alors respecter.
Certaines blessures peuvent nous astreindre à un repos total, notamment celles qui surviennent au dos par exemple. D’autres blessures peuvent être réservées à un muscle, ou à une articulation en particulier et laisser le champ libre à un entraînement adapté. Une blessure qui survient à la main ou au doigt de pied n’aura pas le même impact non plus si l’on est coureur ou si l’on pratique par exemple le tennis ou le vélo. Il faut donc évoquer toutes ces possibilités avec un professionnel de santé spécialisé, et déterminer ce qu’il vous est possible de faire malgré la blessure.
Adaptez votre entraînement et votre alimentation
Maintenant que vous connaissez mieux votre blessure et vos possibilités d’entraînement, il vous fait adapter votre entraînement et votre alimentation. Le tout, en fonction de la durée possible de votre convalescence.
Profitez-en pour travailler différemment et vous améliorer vos points faibles
Si vous êtes coureur et que vous vous êtes blessé au pied, profitez-en par exemple pour faire un travail de la sangle abdominale ou d’équilibre. Si vous pratiquez la boxe et que vous vous êtes blessé un membre supérieur, travaillez votre course à pied, votre endurance ou votre puissance au niveau des jambes. Ici, l’idée est de tirer parti de la situation afin de rester performant, tout en préservant votre mental et votre mode de vie.
Il est indispensable de respecter toutes les consignes de convalescence présentées par votre médecin. N’essayez pas de les enfreindre, même « un petit peu », au risque d’aggraver votre blessure et de prolonger les soins ainsi que la période de convalescence. Profitez de cette période pour vous concentrer sur vous-même, sur vos performances, sur vos envies. Et si vous préférez ne pas faire de sport ou très peu, alors écoutez-vous ! La santé doit rester votre principal objectif.
Adapter votre alimentation à la situation
Une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses, huiles d’olive, poisson gras doit favoriser la guérison. A contrario, bannissez les graisses saturées et les protéines animales qui pourraient la ralentir. Si vous êtes immobilisé(e), veillez aussi à manger des quantités de nourritures moins importantes que d’habitude, pour ne pas stocker inutilement des graisses. Faites des repas moins riches en glucides, que votre corps utilise habituellement comme carburant pendant les entraînements, afin de limiter la prise de poids.
Les vitamines et minéraux sont des nutriments essentiels à notre santé. Mais ils entrent aussi en jeu dans la convalescence et la guérison d’une blessure. Consommez plus de fruits et de légumes pour vous assurer des apports suffisants en minéraux. Cela vous permettra aussi de bénéficier des bienfaits des flavonoïdes (des composés antioxydants), qui aident à maintenir une structure de collagène saine (2). Ces derniers permettent aussi de réduire la perméabilité des vaisseaux sanguins, ce qui a pour effet de réduire l’afflux de médiateurs (ou marqueurs) de l’inflammation vers la zone blessée (3).
Les flavonoïdes contribuent aussi à bloquer le phénomène d’inflammation et la dégradation des tissus de collagène par des enzymes. Enfin, ils contribuent aussi à favoriser la régulation des fibres de collagène et donc, à restaurer leur solidité. Favorisez donc une alimentation antioxydante durant cette période de convalescence !
Se fixer des objectifs précis et adaptés
Durant votre convalescence, il faudra certainement revoir vos exigences vis-à-vis de votre corps et de ses performances. Fixez-vous des objectifs réalistes, qui vont permettre de soutenir votre motivation et revenir doucement à votre meilleur niveau. N’essayez pas d’aller trop vite, pour ne pas mettre en péril tous vos efforts. Des objectifs concrets vous aideront à revenir plus fort et à réaliser de nouvelles performances. Si vous le pouvez, mettez en place un plan d’entraînement avec le médecin qui assure votre suivi. Il doit tenir compte de votre blessure, de son état et de vos capacités. L’idée étant de continuer le sport en prenant soin d’assurer votre bonne guérison. Allez-y toujours progressivement, sans chercher à en faire trop. C’est l’unique façon de retrouver rapidement votre ancien niveau sans prendre de risques inutiles !
Des compléments alimentaires à envisager pour votre convalescence
Durant votre convalescence, vous pourrez accompagner votre alimentation avec des compléments alimentaires. Mais attention, pas n’importe lesquels ! La glucosamine, une substance produite par notre organisme avec du glucose et de la glutamine (un acide aminé) est une option à envisager ici. Réputée pour ses bienfaits sur l’arthrose du genou et de la hanche (4) (5). Elle est susceptible d’améliorer votre convalescence et d’accélérer votre guérison, notamment si votre blessure touche une ou plusieurs articulations.
Vous pourrez aussi augmenter votre consommation d’acides gras oméga-3 ou opter pour des compléments alimentaires qui en contiennent : l’huile de poisson. Les acides gras oméga-3 sont de très puissants anti-inflammatoires naturels et contribuent à de nombreux mécanismes du corps humain (6). Ils peuvent soutenir votre corps dans son effort de guérison, quelle que soit la nature de votre blessure.
Enfin, le curcuma fera un parfait complément alimentaire à intégrer à votre cure de convalescence. Cette épice possède de grandes propriétés anti-inflammatoires, qui s’avèrent idéales pour lutter contre les douleurs liées à l’inflammation (7) (8). La curcumine est un puissant antioxydant, particulièrement utile dans une logique de convalescence. Bon nombre de blessures sportives provoquent des douleurs dans les muscles et les articulations.
La rééducation, indispensable pour reprendre le sport
Un suivi médical s’avère nécessaire pour guérir correctement n’importe quelle blessure, notamment si celle-ci s’est produite dans le cadre d’une activité physique. La rééducation sera tout aussi indispensable dans ce cadre. La rééducation est une forme de médecine physique et de réadaptation, qui porte différents noms : réadaptation fonctionnelle, physiatrie… Il s’agit d’une spécialité qui consiste à minimiser les conséquences physiques (mais pas seulement) d’une blessure. Elle est à envisager après tout accident, blessure ou traumatisme.
La rééducation comprend différents exercices qui vous permettront de retrouver votre mobilité et votre force progressivement. Avec un médecin-rééducateur ou un kinésithérapeute, vous allez réaliser des exercices d’étirements et de renforcement musculaire sur la zone blessée, notamment. Ces séances ne sont possibles que sur ordonnance (prescription médicale), d’où l’intérêt de s’assurer un bon suivi après une blessure !
Le rôle du mental dans la guérison
Face à une blessure, le mental fait une énorme différence. Si vous vous laissez abattre, votre convalescence risque d’être longue et semée d’embûches. Il faut parvenir à garder le moral, et à préserver sa motivation intacte malgré le contexte. Pour beaucoup de spécialistes, la durée de la convalescence ne dépend pas seulement de la nature et de la gravité de la blessure. Elle dépend avant tout de notre motivation, de notre implication et surtout : de nos efforts.
À chaque instant, visualisez votre guérison. Vous devez garder confiance en vous, et prendre le temps de vous projeter dans vos futurs entraînements et compétitions. Pour faciliter votre convalescence, misez aussi sur les techniques de relaxation : méditation, yoga, respiration (9)… Ils permettent de réduire le stress causé par cette situation et par la blessure. De même, ils facilitent la récupération et la convalescence. Faites de votre santé et de votre bien-être une absolue priorité.
Comprendre la blessure pour mieux la prévenir
Essayez de comprendre de quelle manière, et pour quelles raisons vous vous êtes blessé(e) ? Cela vous permettra de mieux guérir et surtout de ne plus reproduire la même erreur dans la mesure du possible. Essayez de comprendre ce qu’il s’est passé pour prévenir au mieux une éventuelle prochaine blessure (10). Une blessure peut avoir plusieurs origines. Elle peut provenir d’un entraînement inadapté ou trop intense, d’un manque de repos, d’une mauvaise alimentation voire même être de nature psychologique (peur, stress, etc.). Elle peut aussi résulter d’un mauvais mouvement.
Dans tous les cas, faites l’analyse de la situation et tentez de comprendre les origines de votre blessure. Mais ne vous en voulez pas : on ne peut pas toujours tout contrôler. Il s’agit bien souvent de simples accidents ! Apprenez de vos erreurs et faites le nécessaire pour ne pas laisser cet accident se reproduire à l’avenir.
La convalescence : ce qu’il faut retenir
Après une blessure, les phases de guérison et de convalescence s’enchaînent. Il faut faire preuve de patience et d’acceptation face à cette situation incommodante. Un suivi médical est bien sûr essentiel pour soigner au mieux la blessure et vous permettre de reprendre une activité physique normale dans les meilleures conditions.
