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« Mélatonine ». Ce nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant, celle qu’il désigne joue un rôle clé dans notre vie de tous les jours. La mélatonine n’est autre que l’hormone du sommeil, sécrétée par notre organisme lorsque la nuit tombe. Si les bienfaits de cette hormone et les rôles qu’elle joue dans notre organisme sont connus, il convient de s'intéresser aussi à la manière de la consommer.
La mélatonine est une hormone que chaque être humain produit grâce à la glande pinéale, que l’on peut aussi appeler épiphyse. La sécrétion de cette hormone est stimulée par l’obscurité, et inhibée par la lumière. Le pic de production de la mélatonine se situe entre 2 heures et 5 heures du matin. Elle vise à favoriser l’endormissement et le sommeil de chacun de nous. C’est pour ces raisons qu’elle porte ces quelques surnoms : « hormone de l’obscurité » et « hormone du sommeil ».
Avec la mélatonine, la glande pinéale donne des informations au cerveau au sujet des durées relatives d’heures d’éclairages et d’obscurité au cours du cycle journalier (24 heures). Elle lui offre des informations utiles tout au long de l’année, et donc au cours des cycles saisonniers. La glande pinéale, en sécrétant de la mélatonine, indique au cerveau qu’il est temps de dormir. C’est dans ce but qu’elle intervient lorsque l’obscurité se manifeste chaque soir.
On ne considère pas la mélatonine comme un nutriment essentiel. Ainsi, il n’existe aucune indication précise au sujet des apports journaliers recommandés. On ne peut de ce fait pas réellement parler de « carence ». Or, les chercheurs ont observé que les personnes sujettes à certains problèmes de santé peuvent présenter des taux de mélatonine moins élevés que la moyenne. Il s’agit notamment des personnes cardiaques, qui possèdent un taux très bas de mélatonine. Il reste aujourd’hui à déterminer s’il s’agit là d’une cause ou d’une conséquence au problème cardiaque.
Les personnes qui travaillent en suivant des horaires rotatifs ainsi que celles qui voyagent beaucoup peuvent souffrir de troubles du sommeil. Ces derniers semblent être liés à des modifications de leur taux de mélatonine. De plus, la production de mélatonine semble être influencée par une exposition prolongée à des champs électromagnétiques. Enfin, pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que le taux de mélatonine avait tendance à diminuer avec l’âge. Or, les plus récentes études à ce sujet tendent à démontrer que ce n’est pas le cas.
Aux États-Unis, on utilise la mélatonine pour traiter les troubles du sommeil associés au dérèglement des rythmes circadiens chez les personnes aveugles (The Use of Melatonin in Children With Sleep Disturbance, Buck M. L, PharmD, FCCP, 2003.). L’American Academy of Sleep Medicine la recommande également pour traiter le trouble du comportement du sommeil paradoxal. Ce terme désigne le fait d’être en action le plus souvent de manière violente au cours d’un rêve (1). De la même manière, les chercheurs ont observé une amélioration de la qualité du sommeil pour les enfants souffrant de troubles de la vue avec un traitement à la mélatonine (2).
Les chercheurs se sont également intéressés aux effets de l’hormone du sommeil chez les personnes qui souffrent d’insomnie associée à d’autres maladies. Il peut s’agir de divers troubles neurologiques, de la schizophrénie ou d’autisme, par exemple. Et celle-ci s’avère efficace et assez bien tolérée par les patients, chez l’enfant comme chez l’adulte.
L’essentiel des actions de la mélatonine concerne donc la qualité de notre sommeil ainsi que ses mécanismes. Or, la mélatonine dispose aussi d’autres bienfaits. Les voici plus en détail.
En 2010, une étude a révélé l’efficacité de l’hormone du sommeil sur les personnes touchées par le TDAH (le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) (3). Ainsi, lorsqu’elle est prise quelques heures avant le coucher, la mélatonine permet de réduire le délai d’endormissement des patients. Ils parviennent alors à dormir plus longtemps. Pour l’heure, son efficacité à long terme reste à déterminer en raison de la récurrence d’effets secondaires.
L’hormone du sommeil possède un effet analgésique, révélé au cours de plusieurs essais cliniques. Les études menées jusqu’ici sur l’être humain présentent des résultats très prometteurs. La mélatonine pourrait en effet réduire les douleurs liées aux migraines, à la fibromyalgie ainsi qu’au syndrome de l’intestin irritable (4). De la même manière, une autre étude a permis de démontrer la capacité de la mélatonine à réduire les douleurs chez les nouveau-nés nécessitant une intubation en raison de problèmes respiratoires. L’inflammation a également été diminuée grâce à l’administration de l’hormone du sommeil dans ce cadre.
L’hormone du sommeil semble être capable de réduire les symptômes psychologiques le plus souvent associés à la démence. Il s’agit notamment de l’agitation, de l’anxiété ainsi que de la dépression (Melatonin for the treatment of dementia. Jansen S, Forbes D, Duncan V, Morgan D, Malouf R.Cochrane Database Syst Rev. 2011). Néanmoins, ici, celle-ci se semble pas dotée de propriétés significatives sur les facultés cognitives. D’autres études réalisées dans ce même cadre démontrent une réduction de l’agitation et du syndrome des états crépusculaires chez les patients traités avec la mélatonine.
La valériane est une plante que l’on utilise souvent pour traiter l’anxiété, les troubles du sommeil et l’agitation nerveuse. Elle entre dans la composition de compléments alimentaires et de médicaments. Ses bienfaits sont relativement similaires à ceux de la mélatonine. C’est pourquoi elles sont souvent associées dans les produits vendus dans le commerce. En effet, les effets de ces deux éléments s’associent lors d’une consommation simultanée. Il n’est pas rare de retrouver la mélatonine et la valériane associées dans certains médicaments et compléments alimentaires. La plupart du temps, il s’agit de compléments favorisant l’endormissement et le sommeil de meilleure qualité.
Dans l’idéal, il est conseillé de solliciter un avis médical avant de commencer une supplémentation ou un traitement. Si vous souhaitez associer mélatonine et valériane, demandez conseil à votre médecin !
Les chercheurs n’ont pas fini de s’intéresser à l’hormone du sommeil. En effet, celle-ci jouerait un rôle clé sur l’inflammation et la motilité de l’intestin dans le cadre de la colite ulcéreuse (5). De plus, cette même hormone permet de réduire l’anxiété (avant et après) chez les patients qui subissent une opération chirurgicale.
Comme pour beaucoup d’hormones et d’autres éléments, les chercheurs s’intéressent aux possibles effets anti-cancer de la mélatonine. Plusieurs études ont donc été menées à ce sujet ces dernières années, et celle-ci ressort comme un adjuvant au traitement contre le cancer (6). La mélatonine a été administrée en parallèle de traitements par radiothérapie et par chimiothérapie. Il semblerait qu’elle soit capable de réduire de manière légère les effets secondaires des traitements.
Lorsqu’il s’agit d’hormones, il faut toujours faire preuve de vigilance. Si vous rencontrez des troubles du sommeil, parlez-en avec un médecin. Lui seul pourra vous prescrire un traitement adapté à vos besoins.
Les études cliniques menées ont démontré que la consommation de mélatonine pouvait engendrer des nausées, de la somnolence, des vertiges ainsi que des maux de tête. Néanmoins, ces effets secondaires ont tendance à se manifester chez les patients traités avec des placebos (7). De plus, si la mélatonine s’avère être sécuritaire sur le court terme, les données manquent encore sur ses effets à moyen et long terme, ainsi que dans le cadre d’une prise continue.
En l’absence de données suffisantes sur son innocuité, on recommande la plus grande prudence aux enfants, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes. L’utilisation de la mélatonine en cas de maladies graves doit toujours se faire sous une surveillance médicale. Si vous souffrez d’un cancer, de la maladie d’Alzheimer ou de toute autre pathologie, demandez conseil à votre médecin.
Les effets de l’hormone du sommeil peuvent théoriquement s’ajouter à ceux des plantes aux propriétés sédatives telles que la valériane, la camomille, le houblon, la passiflore mais aussi à la rhodiola pour ses effets anti stress… Tout comme les médicaments dotés des mêmes propriétés. Il faut éviter d’utiliser de la mélatonine avec les anticoagulants, les bêtabloquants et la fluvoxamine (Luvox®).
Ce qu’il faut retenir
Les bienfaits de la mélatonine sur le sommeil sont avérés depuis longtemps par la science. Or, lorsqu’on doit faire face à des troubles du sommeil, il est toujours essentiel d’en parler à son médecin, afin de mettre en place un plan de traitement parfaitement adapté.