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Plus connu sous le nom de « griffe du diable », l’harpagophytum est une plante aux multiples bienfaits sur la santé. Sa composition d’une richesse exceptionnelle fait d’elle une plante largement sous-estimée. Il est grand temps de donner à cette plante la visibilité qu’elle mérite. Alors, quels sont les bienfaits de l’harpagophytum ? Comment l’utiliser et la consommer ? Réponses !
L’harpagophytum porte différents noms : griffe du diable, plante-grappin, Wood spider, racine de Windhoek… Elle est originaire des régions semi-désertiques d’Afrique du Sud. On l’utilise en médecine traditionnelle depuis des centaines d’années, et elle figure aussi parmi les plantes phares de la phytothérapie. Justement, on utilise les tubercules de l’harpagophytum en phytothérapie, ce qui correspond aux racines secondaires de la plante. Au printemps, les plants de griffes de diable sont récoltés, séchés et réduits en rondelles avant d’être utilisés. Dans les compléments alimentaires, on retrouve le tubercule de la plante sous la forme d’une poudre plus ou moins concentrée.
Riche en vitamines (A, C, B1, B2, B3, B5, B9 et B12), l’harpagophytum est une source incroyable de nutriments et de minéraux essentiels. Elle contient du fer, du potassium, du cuivre et du magnésium. On peut aussi souligner la présence de silice, de phosphore et de calcium dans son tubercule. Bien sûr, ce ne sont pas là les seuls éléments présents dans la griffe du diable. Celle-ci est très riche en antioxydants naturels (flavonoïdes) ainsi qu’en phénols. L’acide cinnamique et l’acide chlorogénique sont également présents dans la plante. Justement, les composés antioxydants de la griffe du diable sont ses principaux principes actifs et ils génèrent des effets bénéfiques sur la santé.
Avec une composition aussi riche, nous sommes en droit de nous questionner sur les réels bienfaits de l’harpagophytum sur la santé. Et la science nous apporte de nombreux éléments de réponse.
Les composés de l’harpagophytum semblent avoir des effets importants et durables sur les douleurs localisées aux lombaires. Plus communément appelées « maux de dos », les douleurs lombaires peuvent être désagréables et handicapantes au quotidien. Selon les études cliniques actuelles, la griffe du diable montre une efficacité similaire aux médicaments courants que l’on emploie contre la douleur (1). Mais, contrairement aux médicaments anti-inflammatoires, l’harpagophytum ne génère pas d’effets secondaires ou indésirables.
D’autre part, en extrait fluide, l’harpagophytum aide à soulager les douleurs lombaires dites aiguës (2). De ce fait, cette plante aux noms multiples est très souvent employée pour réduire et soulager les douleurs dorsales. À l’origine, les peuples africains utilisaient l’harpagophytum pour cette raison. Les maux de dos étant courants dans les régions du monde où les cultivateurs travaillent à la main et penchés la plupart du temps. L’harpagophytum est l’une des plantes les plus couramment employées en Afrique.
Les études cliniques ont permis d’identifier certains des bienfaits de l’harpagophytum. Et parmi eux, on peut citer les effets de la griffe du diable sur les douleurs arthritiques (3). Les patients qui ont consommé cette plante au cours des essais cliniques ont reconnu qu’elle les aidait à réduire les douleurs ressenties. Et en particulier celles liées à l’arthrose et à l’arthrite. La griffe du diable semble même aussi efficace que certains médicaments anti-arthritiques courants en vente en Europe (4). La plante permet donc de soulager les inflammations et les douleurs qu’elles provoquent.
Par ailleurs, si l’harpagophytum s’avère efficace contre les douleurs, elle semble aussi l’être sur la mobilité des patients. En effet, la plante leur a permis de retrouver de la mobilité et de réduire les raideurs articulaires qui les affectaient (5). Les résultats des études menées in vitro sur les animaux montrent que l’harpagophytum possède des propriétés anti-inflammatoires importantes et parfois égales à celles des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens. Enfin, et pour terminer sur ce point, l’harpagophytum semble aussi avoir des effets analgésiques (6).
Ainsi, l’harpagophytum est l’une des plantes anti-inflammatoires et analgésiques les plus couramment utilisées pour traiter et soulager les douleurs liées à ces maladies plus que courantes. Simple à utiliser, il suffit d’avaler chaque jour des comprimés de griffe du diable pour profiter de ses effets sur les douleurs.
Les principes amers ont pour effet de stimuler les papilles gustatives, si l’on en croit les grands principes de l’herboristerie et de la phytothérapie. Les papilles gustatives envoient des signaux à l’estomac et lancent ainsi la production de sucs gastriques destinés au processus de digestion des aliments. Grâce à ce principe, l’harpagophytum figure parmi les plantes capables d’augmenter l’appétit, comme le fenugrec. Ses composants stimulent à la fois l’appétit et l’ensemble du processus de digestion. Les propriétés apéritives de l’harpagophytum, ses vertus calmantes et digestives sont les plus recherchées par les consommateurs.
L’ESCOP reconnaît l’utilisation de la griffe du diable pour réduire les maladies intestinales tant en fréquence qu’en intensité. Cette institution estime que l’harpagophytum est capable de réduire l’aérophagie et les flatulences qui en découlent, tout comme celles provoquées par la dyspepsie. Enfin, toujours selon cette même institution, l’harpagophytum pourrait lutter contre la perte d’appétit et la constipation (7). Cela fait bien longtemps que les peuples africains ont découvert les bienfaits de l’harpagophytum et utilisent cette plante pour préserver leur santé et leur confort digestif.
Si vous regardez la liste des composants de l’harpagophytum, vous pourrez y découvrir de nombreux antioxydants naturels. Les flavonoïdes, les polyphénols et phénols ainsi que des l’acide ascorbique (vitamine C) sont tous des molécules naturellement antioxydantes. Les antioxydants sont des composés actifs qui aident l’organisme à lutter contre les dégâts cellulaires produits par les radicaux libres. En effet, les radicaux libres présents en excès dans l’organisme peuvent accélérer le vieillissement des cellules et favoriser le développement de maladies cardiovasculaires et de cancers.
Grâce à ses propriétés antioxydantes, l’harpagophytum favorise un meilleur équilibre des niveaux de toxines et de radicaux libres dans l’organisme. La plante nous aide à préserver notre santé et à faire fonctionner nos systèmes (cérébral, immunitaire, métabolique, hépatique, etc.) de manière optimale ! Ce n’est pas un hasard si les spécialistes de la santé nous recommandent d’adopter une alimentation antioxydante. Et l’harpagophytum peut vous aider à compléter vos apports quotidiens en antioxydants à travers les compléments alimentaires.
La recherche se poursuit sur la griffe du diable. Certaines études ont permis de démontrer d’autres bienfaits de l’harpagophytum. Selon elles, l’harpagophytum possède des propriétés diurétiques, sédatives et analgésiques (8). De la même façon, cette plante serait recommandée dans le traitement des maladies affectant le système urinaire, la vésicule biliaire, les reins et le foie (9).
Mais ce n’est pas tout, puisque la griffe du diable semble aussi avoir des effets bénéfiques contre le cholestérol, la goutte, les troubles gastro-intestinaux ainsi que les brûlures d’estomac. D’autre part, et toujours au chapitre des bienfaits de la griffe du diable, certaines études précisent que celle-ci est efficace contre les problèmes menstruels, les maux de tête, le diabète et le phénomène de durcissement des artères. Enfin, en application locale (externe), l’harpagophytum soulage les ulcères, les furoncles, les plantes et lésions de la peau ainsi que les douleurs articulaires.
En fonction des maux qu’elle soulage ou qu’elle traite, cette plante peut faire l’objet de différents modes d’administration. Compléments alimentaires, teinture mère, application locale…
Utiliser l’harpagophytum pour traiter et soulager les douleurs articulaires, musculaires et les douleurs aux tendons est tout à fait possible. Pour cela, il existe deux modes d’administration. Le premier est la prise de comprimés ou de capsules (compléments alimentaires) d’harpagophytum. Au cours des repas, il suffit d’avaler le nombre de capsules ou de comprimés indiqués sur l’emballage du produit. En règle générale, il ne faut pas dépasser trois à six grammes par jour. Le second mode d’administration est l’extrait normalisé. Dans ce cas, la prise quotidienne est comprise entre 600 et 1 200 milligrammes par jour.
Pour lutter contre la perte d’appétit et la dyspepsie, l’harpagophytum se consomme aussi en compléments alimentaires. Ici, elle se prend avant les repas, en prises de 500 mg (trois prises par jour). Dans ce cadre, la teinture d’harpagophytum a aussi fait ses preuves. Il ne faut alors pas dépasser un millilitre de teinture par jour. Suivez toujours les recommandations présentes sur l’emballage du produit que vous consommez et ne dépassez pas les doses prescrites. En cas de doute, il est préférable de ne pas consommer de plantes et de se référer à un avis médical.
Il est possible d’utiliser des raisins séchés en vrac pour profiter des bienfaits de l’harpagophytum. Sachez toutefois qu’il n’est pas facile d’en trouver en Europe, alors méfiez-vous des produits que l’on pourrait vous proposer. Les boutiques biologiques sont les plus susceptibles de proposer de l’harpagophytum séché. Infusez-en un gramme et demi dans 300 millilitres d’eau bouillante et laissez macérer cette préparation durant huit heures. Filtrez-le et buvez en 100 millilitres avant les repas.
La consommation et l’utilisation l’harpagophytum sont-elles des pratiques sécuritaires ? Existe-t-il des contre-indications et des effets indésirables liés à sa consommation ? Voyons cela de plus près.
À l’heure actuelle, on ne connaît pas suffisamment l’harpagophytum pour conclure à sa totale innocuité. C’est pour cette raison que l’on en déconseille la consommation aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes ainsi qu’aux jeunes enfants. De plus, on ne sait pas encore si la griffe du diable est sécuritaire à court, moyen et long terme (10). Il faut également savoir que sa consommation est contre-indiquée aux personnes sujettes aux calculs biliaires ainsi qu’aux ulcères (gastriques et du duodénum).
Les personnes qui suivent un traitement à base d’anticoagulants ne doivent pas consommer de griffe du diable sans un avis médical. Même constat pour les personnes atteintes de diabète, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires ou de problèmes biliaires (11). En tous les cas, si vous souffrez d’une pathologie ou si vous suivez un traitement, consultez votre médecin avant d’utiliser la phytothérapie sous toutes ses formes.
Les études cliniques réalisées sur l’harpagophytum n’ont pas permis d’identifier des effets indésirables sérieux liés à une consommation régulière ou ponctuelle de la plante. Quelques cas de diarrhées ont été observés, mais ils étaient bénins. Certains auteurs de synthèse ont toutefois repéré une certaine occurrence de problèmes d’estomac en cas de consommation de griffe du diable. Il est donc déconseillé d’en consommer si l’on est sujet aux excès d’acide gastriques ainsi qu’aux ulcères, car l’harpagophytum pourrait en aggraver les symptômes et réduire la qualité de vie des personnes atteintes de ces problèmes de santé.
L’harpagophytum, ou griffe du diable est une plante étonnante, qui possède une large panoplie de propriétés. Les bienfaits de l’harpagophytum sont essentiellement liés à la présence d’antioxydants naturels dans sa composition, mais aussi aux nutriments (vitamines et sels minéraux), qui jouent tous un rôle clé dans le fonctionnement global de l’organisme.
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