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Ils sont le plus souvent présents dans les compléments alimentaires, et notamment dans la liste des ingrédients. Mais vous ne savez pas à quoi ils correspondent, ni même s’ils représentent un quelconque danger. Ce sont les excipients. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les différents excipients contenus dans les compléments alimentaires.
Les excipients sont les substances autres que les principes actifs contenus dans les compléments alimentaires. Les colorants, les conservateurs ou les arômes sont des excipients, par exemple. Ces produits peuvent avoir différentes origines et peuvent, pour certains, représenter un réel danger pour la santé.
Les excipients sont pour la plupart ajoutés dans le but de conférer des caractéristiques gustatives ou physiques particulières aux produits, ou pour lui donner une consistance précise. La majeure partie des compléments alimentaires en contiennent. Au total, 92,8 % des médicaments et compléments alimentaires contiennent des excipients (1). Pourtant, contrairement aux principes actifs, aux vitamines ou aux minéraux, ils ne jouent aucun rôle dans les bienfaits des produits. Ils n’ont, à priori, aucun effet sur notre organisme. Leur usage est réservé à la fabrication de médicaments et de compléments alimentaires. Certains d’entre eux sont également utilisés dans l’industrie alimentaire (colorants, arômes, conservateurs, notamment).
En Union européenne, les excipients sont rigoureusement réglementés, afin de protéger la santé des consommateurs. Les additifs autorisés sont les seuls à pouvoir être utilisés dans les produits vendeurs en UE. Pourtant, parmi eux, tous ne sont pas totalement sécuritaires.
On pourrait penser que les fabricants n’osent pas combiner des superaliments à des excipients néfastes ou dangereux. Pourtant, nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à les intégrer à leurs produits. La plupart des excipients sont sans effets notoires, mais ils peuvent toutefois être dangereux. Pour mieux les différencier et les appréhender, il est intéressant de se pencher sur leurs origines et sur leurs effets, et en particulier ceux qui nous sont néfastes. Nous avons souhaité vous présenter les principaux excipients que vous êtes susceptibles de rencontrer, afin de vous aider à mieux les choisir. Voici ce qu’il faut savoir de leurs origines, de leur dangerosité et de leurs appellations possibles.
Les excipients présents dans les médicaments et dans les compléments alimentaires peuvent provoquer des allergies ou des intolérances. On parle d’excipients à effets notoires. L’amidon ou le lactose en sont de très bons exemples et ils peuvent être à l’origine d’effets secondaires. Les substances chimiques, les composés et les molécules naturels qui ne peuvent provoquer ce genre de réaction font l’objet de mentions obligatoires sur les emballages des produits et les notices de médicaments. L’Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) met à jour régulièrement ces listes d’excipients.
Sachant cela, il peut être difficile de bien choisir un complément alimentaire. Pourtant, deux règles sont à respecter ici. La première consiste à choisir des produits dont la concentration et la qualité des principes actifs sont au rendez-vous. Un bon complément alimentaire doit contenir des principes actifs en quantité, et de qualité ! Certains critères sont à analyser comme la traçabilité, la fabrication, le mode de culture, etc.
Dans un second temps, il faut tenir compte de la nature des excipients. Ces substances ajoutées peuvent être naturelles, ou avoir une origine plus douteuse et se montrer néfastes pour la santé, comme le stéarate de magnésium. Le meilleur moyen de bien choisir ses compléments alimentaires est de se référer aux marques capables de garantir la qualité des matières premières et des excipients qu’elles utilisent, ainsi que leur traçabilité. Les produits des gammes biologiques sont à privilégier, car moins susceptibles de contenir des ingrédients douteux. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin avant de débuter une cure de compléments alimentaires.
Voici donc une liste non exhaustive des excipients les plus courants trouvés dans les compléments alimentaires.
Le stéarate de magnésium est le plus souvent extrait des huiles hydrogénées, comme l’huile de graines de coton. Il n’existe pas de stéarate de magnésium biologique, issu d’une huile de coton biologique. En réalité, le cahier des charges des produits biologiques tolère jusqu’à 5 % de produits non bio, dont font partie les fameux excipients. Ce produit est un anti-agglomérant, épaississant et lubrifiant.
Le stéarate de magnésium est un excipient présent dans de nombreux compléments alimentaires. Son nom peut d’ailleurs être trompeur, car ce produit ne contient pas de magnésium assimilable par l’organisme. Il n’apporte rien de bénéfique, et peut même représenter un risque pour le consommateur. Des études cliniques ont révélé que l’acide stéarique bloque les cellules actives du système immunitaire : les lymphocytes T (2). Par conséquent, le stéarate de magnésium peut endommager et compromettre l’intégrité de la membrane cellulaire. À haute dose, ou lors d’une exposition de longue durée, les cellules peuvent être détruites.
Par ailleurs, le stéarate de magnésium peut ralentir le fonctionnement du système digestif et de l’appareil gastro-intestinal. Les nutriments sont alors plus difficiles à dégrader et à assimiler. Les compléments alimentaires (ou médicaments) qui en contiennent pourraient alors être moins efficaces. Par ailleurs, le stéarate de magnésium peut aussi participer à la génération du formaldéhyde lorsqu’il se dégrade. Ce composé, que l’on connaît aussi sous le nom de « formol », est reconnu comme cancérogène certain par l’Organisation mondiale de la Santé depuis 2005 (3).
Il existe un autre problème avec le stéarate de magnésium. Il est le plus souvent issu des cultures transgéniques. À défaut, le coton dont on l’extrait a reçu de hautes doses de pesticides. De ce fait, le stéarate de magnésium peut être contaminé avec des produits dangereux tels que l’hydroxyde de calcium, le bisphénol A et l’irganox 1010.
Vous l’aurez compris, le stéarate de magnésium fait partie des excipients qu’il est préférable d’éviter. Mais pour cela, encore faut-il savoir le repérer sur les étiquettes des produits ! En effet, les fabricants n’ont pas l’obligation de stipuler la quantité d’excipients présents dans leurs produits. Et le stéarate de magnésium peut porter plusieurs appellations différentes. Les voici : stéarate de magnésium, magnesium stearate, stearic acid + magnesium, E572.
La maltodextrine, qui se nomme aussi malto-oligosaccharide, est une substance qui se compose de différents sucres. Elle s’apparente à une poudre blanche, produit à partir de fécule de pomme de terre ou d’amidon (blé ou maïs). On l’obtient grâce à la dégradation de l’amidon, réalisée par hydrolyse, un processus consistant à dégrader un élément avec de l’eau. La maltodextrine est très présente dans les compléments alimentaires pour sportifs (musculation, sports d’endurance [4]). Elle se présente d’ailleurs souvent comme un complément alimentaire à part entière.
L’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a autorisé sa commercialisation comme supplément, mais aussi comme excipient. D’ailleurs, ses intérêts ont été confirmés par bon nombre d’études scientifiques. Simplement diluée dans une boisson ou dans l’eau, elle s’utilise comme boisson de récupération ou boisson énergétique.
Or, elle est aussi utilisée comme excipient dans de nombreux compléments alimentaires. Elle s’utilise notamment comme support d’arôme alimentaire, en raison de son goût neutre et peu sucré. La maltodextrine sert aussi d’agent de charge, puisqu’elle permet d’augmenter le volume d’une denrée alimentaire sans modifier sa valeur énergétique (ni son goût !). Elle sert donc aussi de support pour la mise en gélule des nutriments et des extraits de plantes.
Il faut savoir que la maltodextrine peut augmenter le taux de glycémie, puisqu’elle est un glucide facilement absorbable. Les études montrent aussi qu’elle peut augmenter l’adhérence bactérienne et ainsi, favoriser différentes infections comme les salmonelles et les infections par E. coli. Ces bactéries peuvent être responsables de diverses maladies inflammatoires chroniques (5).
De plus, la maltodextrine est généralement fabriquée avec du maïs génétiquement modifié ou traité aux pesticides. Dans certains cas, elle peut générer des réactions (allergies, intolérances), et des symptômes intestinaux comme la diarrhée, les gaz ou les ballonnements (6). Enfin, il ne faut pas oublier qu’elle n’a pas de valeur nutritive !
Le dioxyde de silicium, que l’on appelle aussi silice ou oxyde de silicium, est un composé chimique. Ce dernier s’utilise le plus souvent comme anti-agglomérant dans les compléments alimentaires. Sur l’étiquette, on le reconnaît par le code E551. Ses propriétés anti-moussantes lui valent l’étiquette d’additif et il est présent dans un grand nombre de produits alimentaires. En Union européenne, le dioxyde de silicium peut s’utiliser librement, à des doses variables, dans les arômes, les émulsifiants et les colorants.
L’ingestion de ce produit est essentiellement non toxique, dans le respect de certaines doses. Une étude a d’ailleurs reconnu que la consommation de dioxyde de silicium pouvait réduire le risque de démence (7). Chimiquement, il n’est pas toxique. Mais les poussières de silice cristallines le sont, notamment par inhalation. Fort heureusement, ce risque ne concerne pas l’usage alimentaire (en complément alimentaire aussi) de cet excipient. Le risque concerne surtout les professionnels qui manipulent ces poussières.
Le talc est un minéral qui se compose de silicate de magnésium doublement hydroxylé. Il peut contenir des traces de fer, de nickel, de calcium, de sodium, d’aluminium et même d’amiante (autres silicates magnésiens). Le talc s’utilise dans l’industrie pharmaceutique, en tant qu’excipient, le plus souvent comme lubrifiant. On l’emploie aussi en cosmétique et dans les compléments alimentaires, en tant qu’anti-agglomérant, généralement dans les colorants. Son numéro est donc le E553b.
Le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC) a classé le talc non asbestiforme dans le groupe des éléments inclassables quant à leur cancérogénicité pour l’homme. En ce qui concerne le talc pour le col, il est classé potentiellement cancérogène pour l’homme (8). Ce produit peut aussi contenir de l’amiante naturelle. Cependant, les études réalisées jusqu’ici n’ont pas permis de conclure la cancérogénicité du talc dans ce cadre (9). Le danger se situe, selon toute vraisemblance, dans l’inhalation ou le contact avec les parties génitales. En tant qu’excipient, le risque est moindre (10).
Pour conclure avec le talc, nous vous conseillons la plus grande prudence. S’il est utilisé comme excipient dans de nombreux produits, il peut être préférable de l’éviter et de choisir des compléments qui n’en contiennent pas, ou en très faibles quantités.
La gélatine est une substance translucide (ou légèrement jaune), solide, sans odeur et sans goût. Elle s’obtient par ébullition d’os ou de peaux d’origine animale. Le plus souvent, on utilise de la gélatine de porc, de bœuf ou de poisson. Ses utilisations sont nombreuses : médicaments, compléments alimentaires, industries pharmaceutiques, industries agroalimentaires, cuisine, etc. La gélatine, que l’on retrouve parfois sous l’appellation E441, est un ingrédient/excipient très courant. Or, on ne la considère pas comme un additif en Europe.
Le processus de fabrication de la gélatine doit respecter des règles strictes. Les matières premières doivent être contrôlées et déclarées. Des règles sanitaires doivent aussi s’appliquer. Le principal risque demeure toutefois la transmission à l’homme de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Cependant, les autorités de santé sont formelles : le risque est considéré comme négligeable, et la gélatine est reconnue comme étant sécuritaire (11). La gélatine peut notamment entrer dans la composition de la capsule qui accueille la poudre du complément alimentaire. Celle-ci peut également être d’origine végétale.
Le carbonate de sodium est un anti-agglomérant que l’on utilise comme excipient dans les compléments alimentaires. Il correspond à la matière minérale naturelle appelée natrite. Ce sel de sodium est issu de l’acide carbonique. Il est aussi l’un des produits polyvalents les plus courants en chimie moderne. Les cristaux de soude et la soude en sont des solutions aqueuses dérivées. Attention, il ne faut pas le confondre avec la soude caustique. Le carbonate de sodium s’obtient dans les gisements de natron, où il se présente sous forme de thermonatrite ou de trona.
Le carbonate de sodium peut être irritant pour la peau. Cet additif alimentaire présenté sous le code E500 (i). Il est utilisé comme régulateur alimentaire de pH, comme anti-agglomérant et comme agent de levuration.
Le carbonate de calcium est un additif alimentaire qui se présente sous le code E170. Le plus souvent, cet excipient s’utilise comme colorant de surface. Utilisé comme excipient et comme source de calcium, on peut le trouver dans un grand nombre de formulations médicales, comme les antibiotiques. Le carbonate de calcium est une source d’enrichissement en calcium dans les produits de l’agroalimentaire, dans les produits à base de soja et dans les sels de calcium. Le carbonate de calcium a pour effet d’augmenter l’absorption du calcium, et de réduire celle de phosphore. Cet effet est intéressant et recherché en pharmacologie. Il n’existe pas de danger particulier en lien avec cet excipient, qui se rapproche grandement du calcium. Il faut simplement veiller à ne pas être en manque de phosphore lors de sa prise, puisqu’il en réduit l’absorption par l’organisme.
Tous les excipients présents dans les compléments alimentaires ne sont pas dangereux ou néfastes. En tant que consommateurs, nous devons prendre le réflexe de lire les étiquettes des produits avant de les acheter. Bien sûr, nous devons aussi veiller à acheter des produits de qualité, certifiés et dépourvus d’ingrédients potentiellement dangereux ou néfastes pour notre santé.