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En médecines traditionnelles japonaise et chinoise, le Reishi fait partie des champignons médicinaux les plus connus pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Cela fait plus de 1000 ans que ce champignon s’utilise à des fins médicinales. Dans cet article, nous nous penchons sur les bienfaits du Reishi, et sur les études scientifiques menées à son sujet.
Le champignon Reishi porte différents noms dont celui de Ganoderma lucidum pour les scientifiques. Il se nomme aussi Ling Zhi, Polypore livide… On donne le nom « reishi » aux champignons de type Ganoderma. Ici, nous nous concentrons sur le Reishi rouge. Il est un champignon chinois, qui se développe sur les pruniers et les chênes entre les mois de juin et de novembre. Son chapeau peut atteindre trente centimètres de diamètre. Le Reishi appartient à la famille des Ganodermataceae.
Aujourd’hui, le Reishi est produit en Chine et dans les produits asiatiques. On l’utilise dans les médecines traditionnelles pour prévenir et traiter diverses maladies. En Asie, le Reishi est considéré comme le champignon de longue vie.
Le Reishi se compose d’alcaloïdes, de glycoprotéines et de polysaccharides divers. Dans sa composition, on trouve aussi des hétéroglucides, des triterpènes hyper-oxydés ainsi que des stérols. Parmi ces stérols, on retrouve notamment de la provitamine D2, des nucléosides, des acides gras et des stéroïdes, en plus de la lysine. Ce champignon d’un genre particulier se compose enfin d’adénosine. C’est à cet ensemble de principes actifs et composants que l’on doit les divers bienfaits du Reishi.
Par ailleurs, ce champignon exceptionnel contient aussi un important niveau d’ARN (lutte contre les maladies virales), d’acide oléique et de protéines LZ-8. Celle-ci est connue pour ses effets immunomodulateurs. Enfin, on peut aussi citer la présence de vitamines, de minéraux et d’acide pantothénique dans la composition du Reishi. Il s’agit plus précisément de fer, de phosphore, de calcium, de vitamine C, D et de vitamines du complexe B.
De façon générale, le Reishi est indiqué en cas de douleurs et myopathies, ainsi que pour les états allergiques. Il peut aussi se consommer en cas d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque et d’artérite. En phytothérapie, on peut avoir recours au Reishi pour accompagner les traitements contre le cancer, faire face aux troubles neurologiques centraux, lutter contre l’immunosuppression et le sida… Les usages de ce champignon sont nombreux, tant ses vertus sont diversifiées. Il n’est pas rare de l’utiliser contre l’asthénie psychique et physique, le diabète et les états pléthoriques.
Depuis des millénaires, le Reishi s’utilise pour soulager et prévenir diverses maladies. Mais quels sont les bienfaits du Reishi confirmés par des études scientifiques et autres essais cliniques sérieux ? Réponse.
Le Reishi s’utilise dans le cadre d’une préparation chinoise pour soulager les patients qui souffrent d’arthrite rhumatoïde. Il s’associe dans ce cadre à d’autres plantes traditionnelles. Après plusieurs semaines de traitement, beaucoup de patients ressentent un soulagement de leurs douleurs articulaires (1). La consommation de Reishi permet de bénéficier de véritable soulagement face aux symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune qui touche un grand nombre de personnes à travers le monde. Cette maladie affecte les articulations. Les scientifiques affirment que les polysaccharides du champignon contribuent à soulager les douleurs qu’elle provoque.
Plusieurs essais cliniques portent sur les bienfaits du Reishi sur la protection cardiovasculaire. Certains d’entre eux présentent des résultats positifs : ils sont bénéfiques sur le plan cardiovasculaire. Les personnes qui souffrent de maladies coronariennes peuvent utiliser un traitement à base de Reishi pour soulager leurs symptômes : essoufflement, palpitations, douleurs dans la poitrine, etc. (2). D’autres chercheurs ont observé le même effet hypotenseur du Reishi chez les patients atteints d’hypertension artérielle (3).
Le champignon semble aussi agir sur le taux de cholestérol et la pression sanguine des patients. Dans les années 1990, un essai clinique réalisé sur des personnes atteintes d’athérosclérose et en bonne santé conclut que le Reishi contribue à inhiber l’agrégation plaquettaire dans les deux cas. Une seconde étude, publiée quinze ans plus tard, a cependant infirmé ces conclusions, en précisant que cet effet était uniquement observé chez les personnes en bonne santé (4) La recherche se poursuit à ce chapitre.
Les études visant à confirmer le possible usage du Reishi dans le cadre du traitement contre le cancer se multiplient depuis quelques années. La médecine traditionnelle chinoise l’emploie dans ce cadre depuis des siècles, et les recherches se penchent sur les effets des substances de ce champignon. Ici, ce sont les triterpènes et les polysaccharides qui intéressent particulièrement les chercheurs. Ils seraient capables d’inhiber la croissance des tumeurs, mais pas seulement. Ces molécules permettent aussi de bloquer leur prolifération dans l’organisme : un phénomène que l’on appelle métastases (5). Les bienfaits du Reishi sur le cancer se sont observés dans le cadre du cancer de la prostate et du cancer du sein (6) (7). À ce chapitre, des études complémentaires sont toutefois nécessaires.
Par ailleurs, il est à noter que le champignon participe à l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de cancer. Son utilisation permet de renforcer le système immunitaire des maladies. Ce dernier peut être affaibli par les traitements par radiothérapie et chimiothérapie (8).
En médecine traditionnelle chinoise, le Reishi est connu et utilisé pour sa capacité à stimuler les défenses immunitaires (9). Pour l’heure, les observations qui ont été faites sur les patients immunodéprimés, comme atteints de cancer, tendant aussi à le démontrer. D’autres études portent sur des personnes en bonne santé. Elles confirment également une possible capacité de modulation du champignon sur l’immunité. Ici, le Reishi semble modifier la proportion de certaines cellules de l’immunité pour aider le système immunitaire à se réguler (10). Il faut aussi préciser que le Reishi possède des vertus antivirales, notamment sur les herpès labial et génital. En tant qu’antalgique naturel, il contribue à réduire les douleurs de toutes natures. Il faut aussi souligner la capacité du Reishi à renforcer l’immunité intestinale, grâce à ses effets sur les molécules qui exercent une activité antimicrobienne.
Le Reishi possède des propriétés hépatoprotectrices : il empêche l’augmentation des phosphatases alcalines et l’augmentation des transaminases. Il contribue ainsi à soutenir le foie dans son travail et à le protéger des nombreuses affections qui peuvent l’atteindre. L’extrait de Reishi rouge est très sollicité pour ses vertus hépatoprotectrices.
Fatigue et tonus. En Chine, des essais ont permis de démontrer que le Reishi se montre efficace pour soulager les symptômes ressentis par les patients neurasthéniques. Ces derniers sont alors atteints de fatigue chronique (11).
Protéinurie. La protéinurie désigne la présence excessive des protéines dans les urines. Les essais réalisés à ce chapitre démontrent que les patients diabétiques atteints d’une maladie rénale grave peuvent utiliser le Reishi pour enrayer la protéinurie (12).
Asthme. Les chercheurs ont tenté de déterminer le degré d’efficacité de ce champignon dans le traitement de l’asthme. Ainsi, les résultats obtenus sont jugés suffisamment satisfaisants pour justifier la poursuite des recherches et essais cliniques (13).
Le Reishi possède des propriétés antidépressives très probables, ainsi que des effets neuroprotecteurs intéressants. Il soutient et régénère le réseau de transmission neuronal. En tant qu’antioxydant majeur, il contribue aussi à préserver les cellules de l’organisme des effets néfastes des radicaux libres.
Le Reishi peut-il s’utiliser de façon sécuritaire ? Sous quelles formes peut-on le trouver dans le commerce ? Quel Reishi privilégier pour une cure ?
Si les bienfaits du Reishi sont multiples, ce champignon reste contre-indiqué aux femmes enceintes et allaitantes. Il faut donc l’éviter dans ces cas précis. De même, les personnes sous immunosuppresseurs ou greffées devront aussi éviter ce champignon. En tant qu’inhibiteur puissant du CYP3A4, le Reishi est totalement incompatible avec les thérapies ciblées, ainsi qu’avec les inhibiteurs des protéines-tyrosine kinases. Il peut effectivement avoir pour effet d’augmenter le taux plasmatique.
En théorie, les effets du Reishi peuvent s’ajouter à ceux des plantes, des suppléments et des médicaments qui possèdent une action antiplaquettaire, anticoagulante, immunomodulatrice et hypotensive. Il faut donc l’employer avec la plus grande précaution s’il n’est pas utilisé seul.
En raison d’un possible effet anticoagulant du Reishi, il ne faut pas l’utiliser en cas de thrombocytopénie, ainsi qu’avant un accouchement ou une intervention chirurgicale. Enfin, comme il peut diminuer la tension artérielle, l’usage du Reishi est à éviter pour les personnes qui souffrent d’hypotension artérielle.
En ce qui concerne les effets secondaires du Reishi, ils sont rares. Mais ils peuvent toutefois se manifester sous la forme de sécheresse buccale (ainsi que des voies nasales et de la gorge), de diarrhée, de saignement de nez et de démangeaisons. En cas d’apparition de ces symptômes, stoppez votre utilisation de Reishi. S’ils persistent, consultez un professionnel de santé.
Le Reishi peut ressembler à de nombreux autres champignons, comme le ganoderme charnu (Ganoderma carnosum). Ce dernier se trouve sous les sapins, ce qui n’est pas le cas du Reishi. Il peut aussi ressembler au ganoderme du Valais (Ganoderma valesiacum), qui se trouve sous les mélèzes. Il est important de faire la distinction entre ces différents champignons.
De plus, il faut savoir que le Reishi se trouve sous forme de capsules, de comprimés et d’extraits permettant son utilisation. L’idéal est d’opter pour un champignon provenant d’Asie, cultivé dans des conditions respectueuses de la nature. En effet, il est extrêmement rare à l’état sauvage, en raison de son succès, mais aussi de son habitat endémique. Le Reishi ne pousse que dans les forêts montagneuses, sur les troncs des pruniers en décomposition. Seulement deux ou trois troncs sur plusieurs milliers de pruniers morts continent des Reishi. Il faut donc se tourner vers des productions respectueuses de la nature et des coutumes.
Achetez vos produits à base de Reishi auprès de vendeurs de confiance, et ayant subi des contrôles stricts. Ils doivent donc répondre aux normes européennes et françaises.
Le Reishi est un champignon très populaire en médecine traditionnelle chinoise. La science a reconnu certaines de ses vertus, notamment au chapitre de l’immunité, du cancer, de la protection cardiovasculaire ou des douleurs articulaires. Il est cependant nécessaire de se tourner vers un professionnel de santé pour obtenir un traitement spécifique aux symptômes ressentis et trouver une solution sécuritaire. Ne tentez pas l’automédication ni l’auto-diagnostic.
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