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Bien qu’il gagne peu à peu en popularité, le rooibos reste encore méconnu du plus grand nombre. Pourtant, cette plante séduit par ses nombreux bienfaits et avantages, en plus de ses saveurs inédites et exotiques. Cette plante venue tout droit d’Afrique du Sud pourrait bien vous convaincre de vous passer de café et de thé… À découvrir de toute urgence !
Le rooibos (Aspalathus linearis), appelé buisson rougeâtre ou buisson rouge en français, est un arbuste originaire des montagnes de Cederberg (près du Cap), en Afrique du Sud. Il appartient à la famille botanique des fabacées. Consommé essentiellement sous la forme de tisanes, on le nomme « le thé rouge », en raison de sa couleur emblématique, bien que cette appellation soit interdite par la législation.
Il faut savoir que le rooibos est une tisane qui ne contient ni caféine ni théine. À ce titre, il présente déjà un grand intérêt pour celles et ceux qui recherchent une boisson bénéfique, sans les effets psychostimulants associés aux plus connues de toutes. Le rooibos existe dans une version fermentée appelée « Honeybush ». Celle-ci contient moins de principes actifs que la version classique non oxydée.
Le rooibos contient un certain nombre de principes actifs, dont l’aspalathine fait partie (1). Il renferme des flavonoïdes, des procyanidines ainsi que de la chlorophylle. À cela s’ajoutent des minéraux (zinc, manganèse, fluorure, chrome, sodium), ainsi que des acides phénoliques et hydroxycinnamiques. Et la liste est encore longue : procyanidines, nothofagine, quercétine, isoquercitrine, rutine, glucosides, glycosides, spartéine, chrysoeriol, lutéoline, hyperoside, orientine, isoorientine, etc.
Le rooibos est une plante majoritairement antioxydante, qui démontre plusieurs intérêts pour la santé. Voici ses principaux bienfaits !
Le rooibos est un véritable Un partenaire de la santé cardiovasculaire Les propriétés antioxydantes du rooibos sont associées à la présence de multiples composés antioxydants dans sa composition, comme la rutine, la quercétine, les flavonoïdes ou encore, la chlorophylle (2). Les boissons riches en composés polyphénoliques ont des effets bénéfiques sur l’organisme, notamment sur les systèmes cardiovasculaires, immunitaires et cérébraux. Et le rooibos en est très riche ! Comme le montrent les études dans ce domaine, les extraits de ce thé ont des effets antioxydants puissants (3), notamment en raison de la présence d’aspalthine dans la plante (4). Le mieux est d’utiliser un thé non fermenté, dont les principes actifs sont plus puissants.
Pour rappel, les antioxydants éliminent les radicaux libres présents en excès dans l’organisme et protègent nos cellules de leurs effets néfastes, comme le vieillissement accéléré. Cela se traduit par une meilleure protection face aux pathologies cardiovasculaires et aux cancers, notamment.
Les extraits de rooibos sont anti-inflammatoires (5) et immunostimulants. En effet, la plante augmente la production d’anticorps dans l’organisme. Cela signifie que son ingestion améliore les défenses immunitaires (6). Les études manquent encore pour nous permettre de comprendre le mode d’action exacte de la plante sur l’immunité. En tous les cas, on sait à ce jour qu’elle aide nos défenses naturelles à mieux se défendre face aux agressions extérieures : virus, bactéries, microbes, etc. Quant aux effets anti-inflammatoires de la plante, ils nous aident à soulager les douleurs et raideurs articulaires d’origine inflammatoire.
Les aliments qui contiennent des polyphénols présentent tous des intérêts dans la protection de la santé cardiovasculaire, et le rooibos en est très riche. Les antioxydants de la plante protègent l’organisme de la toxicité vasculaire, notamment celle induite par la pollution. Les polyphénols possèdent aussi des propriétés contre les principaux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires tels que l’obésité. D’ailleurs, le rooibos permet de réduire les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires que provoque l’obésité (7).
D’autre part, un autre principe actif du rooibos (nothofagine) associe des effets diurétiques, antioxydants, antiplaquettaires, réno-protecteurs et antithrombotiques. Il possède de véritables bienfaits sur la pression artérielle moyenne et systolique. Les composants de la plante protègent les cardiomyocytes des dommages oxydatifs que provoque l’hyperglycémie.
Les effets hypolipémiants du rooibos lui valent un véritable intérêt au chapitre de la santé cardiovasculaire (8). Sa consommation permet de réduire le mauvais cholestérol (LDL) et les triglycérides sanguins de respectivement 15 et 30 %. Dans le même temps, on observe une augmentation du bon cholestérol (HDL) ainsi que des marqueurs antioxydants.
De récentes études montrent que l’aspalathine possède des effets bénéfiques sur le diabète de type 2. Elle influe sur l’absorption du glucose par les tissus (notamment les tissus musculaires). De plus, elle induit une sécrétion d’insuline qui permet une meilleure régulation de la glycémie (9). Ce principe actif possède donc un effet hypoglycémiant qui présente un intérêt dans la prévention et la prise en charge du diabète. L’aspalathine protège le pancréas du stress oxydatif et de la toxicité du glucose. Et ce, en agissant sur l’expression des enzymes antioxydantes. Elle constitue ainsi un cytoprotecteur pour les cellules pancréatiques.
Dans ce domaine, le rooibos présente des effets plus importants que ceux du thé noir. Les infusions qui en contiennent constituent des aliments fonctionnels dans la gestion des troubles métaboliques (dont le diabète fait partie) liés au stress oxydatif (10). L’extrait de la plante améliore le taux de glucose dans le sang à jeun, mais aussi le taux de cholestérol. Il semble par ailleurs être capable d’inhiber l’absorption des glucides : son effet hypoglycémiant est très prometteur.
La consommation de rooibos et de ses principes antioxydants protège le foie des facteurs de stress oxydatif. Elle permet notamment de réduire la peroxydation lipidique dans notre organe, ce qui confère un effet hépatoprotecteur important à cette plante (11). Le rooibos serait également anti-stéatosique et anti-inflammatoire, ce qui est bénéfique pour le foie.
D’autre part, cette plante présente quelques intérêts pour notre confort digestif. En effet, elle offre une protection accrue face aux affections intestinales et troubles digestifs. Traditionnellement, le rooibos s’utilise contre la constipation, les maux d’estomac et la plupart des troubles intestinaux. Son extrait aqueux engendre une relaxation intestinale importante et nous fait profiter de propriétés antispasmodiques.
Les propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes de ce buisson rouge lui valent de grands intérêts dans la protection des fonctions cognitives et cérébrales. En effet, la plante aide à prévenir les dommages cérébraux liés au vieillissement (12). Il est possible de l’utiliser dans la prévention et le traitement de troubles neurologiques et psychiatriques qui affectent le système nerveux central (13). L’infusion de rooibos fermenté semble améliorer les performances cognitives des consommateurs.
À long terme, sa consommation contribue à réduire les comportements anxieux et nous fait profiter des effets neuroprotecteurs de la plante. De plus, les antioxydants du buisson rougeâtre protègent nos cellules cérébrales du stress oxydatif dont les origines possibles sont nombreuses. D’ailleurs, le rooibos protège le cerveau des effets de l’alcool sur la prolifération et la viabilité cellulaire !
Il est possible d’utiliser le rooibos par application topique, ce qui signifie par voie externe et application sur la peau. Ici, ce sont ses effets antioxydants qui sont mis à l’honneur pour traiter les allergies cutanées, les érythèmes fessiers du nourrisson ou encore, l’eczéma. Les antioxydants du buisson rouge sont utiles pour éliminer les radicaux libres et protéger les cellules cutanées du vieillissement accéléré qu’ils provoquent.
Le rooibos contient des principes actifs offrant une protection solaire importante, ce qui contribue à prévenir les tumeurs cutanées. Ses utilisations traditionnelles suggèrent qu’il est également efficace pour traiter les allergies cutanées et l’acné. Quant aux antioxydants qu’il renferme, ils possèdent une action anti-âge !
Le syndrome sec systémique est caractérisé par une sécheresse oculaire et buccale, et donc une diminution de la qualité de vie des personnes touchées. Certaines plantes constituent des solutions naturelles pour atténuer ces effets, et le rooibos en fait partie. On sait qu’il améliore les symptômes de ce syndrome en raison de la présence de certains principes actifs dans sa composition, qui stimulent les fonctions sécrétoires des glandes exocrines (14). L’extrait de cette plante permet d’augmenter les volumes de salive et de larmes, comme le montre une étude portant sur le sujet (15).
Le rooibos présente quelques autres intérêts encore, comme sur les poumons. L’un des flavonoïdes qu’il contient (le chrysoeriol) engendre une bronchodilatation qui peut être bénéfique en cas d’affection des poumons (16).
Dans un tout autre domaine, la consommation de rooibos entraîne une augmentation de la mobilité séminale, et donc une amélioration de la fertilité masculine (17). Les antioxydants de la plante en sont responsables et permettent une amélioration des paramètres séminaux. Le rooibos présente donc un intérêt particulier pour les patients qui souhaitent avoir recours aux techniques de procréation assistée.
Enfin, l’aspalathine est un principe actif puissant qui augmente l’absorption du glucose par les cellules musculaires, en l’absence d’insuline. Elle réduit également la résistance à l’insuline de l’organisme, et plus particulièrement des cellules musculaires. Les effets du rooibos sur la régulation de l’absorption du glucose par les muscles combinés à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires en font un excellent allié de la performance sportive.
Avant de consommer du rooibos, il est intéressant de prendre en compte ces quelques informations utiles le concernant.
Le rooibos s’utilise essentiellement en infusions, en décoctions et en applications locales. Il se consomme aussi bien froid que chaud, bien que le contact avec l’eau bouillante permette d’extraire plus rapidement les composés actifs de la plante. En tisane, on ajoute 7,5 grammes de feuilles séchées (une cuillère à café et demie) dans une tasse d’eau bouillante. En ce qui concerne le rooibos, les apports quotidiens recommandés sont compris entre 750 et 3000 mg de feuilles de thé, en plusieurs doses, avec les repas. Choisissez de préférence une plante issue de l’agriculture biologique (certification bio).
Il est courant d’associer le rooibos à d’autres plantes et herbes en raison de son goût, et non pas simplement pour ses vertus qui se suffisent à elles-mêmes. On le trouve dans des associations de plantes à base de cardamome, de cannelle, de vanille, de gingembre et de citronnelle. Il s’agit essentiellement d’associations gustatives. Toutefois, le rooibos peut s’associer au ginseng de Corée pour son côté tonique.
Il n’existe pas de contre-indication à la consommation de rooibos. Toutefois, l’absence de données toxicologiques suffisantes fait jouer le principe de prudence durant la grossesse et l’allaitement. Et ce, malgré le fait que la plante soit utilisée traditionnellement au cours de l’allaitement pour ses propriétés galactogènes.
Comme il ne contient ni théine ni caféine, le rooibos est une tisane qui ne provoque pas d’effets secondaires similaires (maux de tête, insomnie…). Les personnes sensibles à la caféine peuvent tout à fait le consommer à toute heure de la journée. Les extraits aqueux de rooibos peuvent avoir un effet pro-oxydant, mais cela reste théorique.
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